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Le site d'information du glaucome

Les données actuelles de la science

Qu'est-ce que le glaucome ?

Le glaucome est une neuropathie optique, pathologie du globe oculaire atteignant les fibres du nerf optique. Elle découle d’une anomalie de la pression intraoculaire, le plus souvent élevée, mais pas toujours. C’est une maladie chronique dont la forme la plus fréquente est le glaucome à angle ouvert en Occident. La forme chronique à angle étroit/fermé est plus fréquente chez les sujets asiatiques. Alors que le glaucome peut se développer même si la tension oculaire n’est pas élevée (glaucome à pression normale), seule la réduction de celle-ci a prouvé son efficacité dans le ralentissement de l’évolution du glaucome, quelle que soit sa forme.

Première cause de cécité irréversible

Le glaucome atteint d’abord le champ visuel de manière insidieuse, le patient ne se rend compte de rien. Progressivement, les fibres du nerf optique sont détruites par un processus lent, mais irréversible qui atteint la totalité du champ visuel et aboutit à la cécité si rien n’est fait. 

Longtemps silencieuse

Asymptomatique au début dans le glaucome chronique (90% des cas de glaucome en occident). On estime que 50% des patients sont méconnus pour cette raison dans les pays développés, 90% dans le tiers-monde. 80 millions de personnes sont atteintes dans le monde, et la prévalence augmente avec l’âge et atteint 4% au-delà de 40 ans.

Pathologie héréditaire

De nombreuses observations plaident en faveur d’une prédisposition génétique : glaucome à angle étroit en Asie et glaucome chronique à angle ouvert en Occident, plus grande gravité en Afrique, glaucome pigmentaire et exfoliatif dans certains groupes de population. On connaît surtout la prévalence très importante du glaucome chronique dans certaines familles dites à risque.

La démarche en cas de glaucome

Toute suspicion de glaucome déclenche la mise en route d’un protocole diagnostic qui comporte toute une succession d’actes cliniques et paracliniques. La mise en évidence de l’atteinte du nerf optique fait porter le diagnostic en même temps qu’il précise les mécanismes en cause. Il en découle plusieurs formes cliniques qui nécessitent une prise en charge thérapeutique différente.

1- Identifier les mécanismes

L’augmentation de la pression intraoculaire peut résulter de différentes causes dont l’importance relative conditionnera le traitement.

Pathogénie ⇒

2- Compléter le diagnostic

La glaucomatologie moderne dispose d’un large panel d’examens complémentaires qui vont conforter les données de l’examen clinique.

Diagnostic ⇒

3- Adapter le traitement

Les moyens du traitement ont été considérablement améliorés par l’apport de la pharmacologie, des lasers et de la micro-chirurgie oculaire.

Traitement ⇒

Pour aller plus loin

Le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO) représente 80 à 90 % des glaucomes en occident. La prévalence augmente avec l’âge pour atteindre 4% au-delà de 40 ans. Cette pathologie est totalement asymptomatique et c’est la raison pour laquelle elle doit être recherchée systématiquement à l’occasion de toute consultation ophtalmologique. On considère qu’il y a environ 67 millions de glaucomateux dans le monde dont un tiers sont des glaucomes primitifs par fermeture de l’angle (GPFA) plus fréquente dans les populations asiatiques avec un pic de fréquence chez les Inuits. En Afrique il y a plus de 150 GPAO pour 1 GPFA. Chez le mélanoderme le GPAO est généralement plus précoce et plus grave qu’en occident. En chine ce rapport est de 1/3 et en Europe de 11 pour 1. En Asie, le glaucome primitif par fermeture de l’angle est également totalement asymptomatique, il a une prévalence de 1 à 5%, il présente 50% de toutes les formes de glaucomes et affecte environ 15 à 20 millions de personnes parmi lesquelles 4 à 5 millions sont atteints de cécité bilatérale. Cette forme de glaucome aboutit plus fréquemment et plus précocement à la cécité. En Europe, il existe peu d’études similaires sur le glaucome chronique par fermeture de l’angle, ils sont malheureusement souvent identifiés comme des glaucomes primitifs à angle ouvert.

Que faut-il retenir en pratique ?

La reconnaissance et le diagnostic d’un glaucome n’est souvent pas oeuvre aisée au début de l’évolution, car les signes peuvent être ténus. C’est pourtant à ce stade qu’il faut faire la preuve de l’atteinte du nerf optique et mettre le traitement afin d’enrayer l’aggravation inéluctable de la maladie. Nous disposons à l’heure actuelle de nombreuses stratégies d’exploration et de traitement parmi lesquelles le patient peut se perdre. Aussi, nous avons rédigé un synopsis résumant quelques points fondamentaux concernant le dépistage, le suivi des sujets atteints, et leur traitement.

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